MISSION

L’objectif de ma fondation est très simple: Mettre fin à l’intimidation chez les jeunes et promouvoir l'activité physique en milieu scolaire.

Je m’assure personnellement que 100% des fonds sont redistribués aux meilleurs organismes et programmes dédiés à la prévention de l’intimidation ainsi qu'à la promotion du sport et la poursuite des études chez les jeunes au Canada.

L'histoire de l'intimidation de GSP

Le fait d'avoir été moi-même victime d'intimidation et de taxage à l'école a fortement influencé
le développement de la personne que je suis devenu.
Voici d'ailleurs comment un de mes amis décrit une partie de mon enfance :

« Comme chaque matin, le jeune et frêle garçon marchait seul vers l'école. Toujours les mêmes maisons se défilant sous ses yeux, empruntant les mêmes rues bordées des mêmes arbres et fossés, croisant le regard des voisins qu'il connaissait depuis toujours dans la petite municipalité de 2200 habitants de St-Isidore située à une quarantaine de kilomètres au sud de Montréal, au Québec.

Il avait la manie de se lécher les lèvres sans arrêt, incapable de se retenir, jusqu'à ce que la peau de ses lèvres craque et forme un cercle rouge vif autour de sa bouche, lui donnant une allure désolante de clown. Chaque jour d'école, les autres enfants l'attendaient avec un sourire mesquin déformant leur visage, se rappelle-t-il « parce que j'étais si laid, j'étais une proie facile ».



Avant même qu'il ne puisse franchir la porte d'entrée de l'école, un groupe d’élèves, âgés d'environ 12 ans et présentant de sérieux troubles de comportement, l'accueillait en le frappant et en lui volant son argent de poche, ses vêtements et, par-dessus tout, sa dignité. Un triste spectacle se produisant sous les échos des rires accablants des autres élèves. Pointé du doigt, le garçon se relevait et se retraitait en silence, rejoignant ses seuls amis, d'autres jeunes exclus… on les appelait les « rejets ».



Georges St-Pierre avait 9 ans... »


L'intimidation entre jeunes a toujours existé et des centaines de milliers d'enfants dans le monde souffrent chaque jour de cette forme de violence perpétrée par leurs pairs. Très répandue dans les écoles, cette forme de harcèlement peut être verbale ou physique et elle évolue et s'aggrave généralement avec le temps. La « cyberintimidation », qui n'existait pas lorsque j'avais 10 ans, est la dernière et la plus alarmante évolution de ce fléau.

Chaque enfant victime d'intimidation a sa propre histoire. Malheureusement, ces histoires ont rarement un dénouement heureux et les victimes continuent souvent d'en souffrir plusieurs années après les évènements. Je souhaite aider et supporter, à ma façon, ceux et celles qui sont, ou qui ont déjà été, victimes d'intimidation. Basé sur ma propre expérience, mon message est le suivant :

Que faire avec les intimidateurs

Aux victimes, je dis, parlez à vos parents et à vos profs de ce que vous vivez. Le partage et la communication sont importants car, même si vous vous sentez isolés, vous n'êtes pas seuls. Tenez-vous droits et adoptez un regard franc, ne répondez pas avec la violence, soyez confiants et dites la vérité, vous vous sentirez plus forts. Vous devez savoir qu'il y a des gens près de vous qui veulent vous aider.

Aux intimidateurs, je dis,  vous devez prendre conscience que l’intimidation n’apporte rien de positif. Non seulement vous détruisez la vie de vos victimes, mais vous détruisez aussi VOTRE vie. Cessez de perdre votre temps et de gaspiller vos énergies,RESPECTE-TOI, RESPECTE LES AUTRES.

Aux parents, je dis,  ne présumez jamais que votre enfant ne peut pas être victime d'intimidation ou qu'il ne peut pas lui-même harceler d'autres jeunes. Ce fléau n'a pas de classe sociale ou de profil démographique isolé. Parlez-en régulièrement avec vos enfants, posez-leur des questions, faites-leur comprendre que le sujet est sérieux et n'acceptez pas les réponses évasives et faciles. Enfin, agissez immédiatement si vous apprenez qu'une situation d'intimidation existe dans l'entourage de votre enfant, et ce, même si ce dernier n'admet être qu'un témoin passif d'actes répréhensibles. C'est votre responsabilité.

Aux profs et éducateurs, je dis, ne fermez jamais les yeux et ne détournez jamais le regard devant des actes d'intimidation. Vous avez le pouvoir de changer la vie d'êtres humains qui ont besoin de votre aide, maintenant.